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L’université, notre bien commun

« Il dépend de celui qui passe que je sois tombe ou trésor, que je parle ou me taise. Ceci ne tient qu’à toi. Ami, n’entre pas sans désir », écrivait Paul Valéry à l’entrée de l’Exposition universelle. Je reprends aujourd’hui ces quelques mots pour nos étudiants, en leur proposant d’oser franchir le pas, d’entrer ici, à l’Université de Strasbourg, sans brider leur désir de savoir, de connaître, de grandir. Bienvenue à vous tous qui vous engagez dans cette nouvelle étape de votre vie !

Après un été de campus dépeuplé, nous retrouvons à nouveau un campus vivant, joyeux, bigarré, où les étudiants découvrent le dédale des salles de cours et des amphis, et la diversité des sites universitaires. La présence des étudiants nous rappelle notre raison d’être : leur réussite, de la première année au doctorat, et plus encore pour ceux qui décident de s’engager dans un parcours de chercheur.
Toute année académique qui débute porte en germe de nombreuses réussites, individuelles et collectives. Devant ces 50 000 visages, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels Biatss, il nous faut être à la hauteur de la confiance que les familles, les jeunes, l’État, la République. Nous chercherons à donner le meilleur de nous–mêmes, pour continuer de réussir.
À ce titre, le succès aux Initiatives d’excellence nous permet désormais d’actionner les leviers de l’innovation de façon durable. Harvard, le MIT ou tant d’autres excellent certes dans les classements internationaux. Mais osons le dire, nous sommes une université de service public à l’échelle internationale, tout en accueillant les bacheliers sans sélection.
Collectivement, nous nous engageons à accueillir encore mieux ceux qui nous rejoignent, au quotidien, à leur faciliter la connaissance de notre université. Nous nous engageons à être une université agora, plurielle, faite de dialogue, d’écoute et de respect, de tolérance, en déployant en premier lieu notre sens du bien commun.

Michel Deneken
Premier vice-président de l'Université de Strasbourg

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« Bienvenue » aux nouveaux arrivants de l’Université de Strasbourg

Barbecues d’accueil, pelouses et arceaux à vélo bondés, cris et chants de ralliement des nombreuses amicales et associations étudiantes… D’un coup d’un seul, dès les premiers jours de septembre, le campus s’ébroue et sort de son hibernation estivale. Ça se voit, ça se sent et ça s’entend !

La cérémonie de rentrée, jeudi 8 septembre, a été ouverte par le président Alain Beretz, toujours aussi enthousiaste quand il s'agit de mobiliser la communauté universitaire. « Je vais démentir formellement les rumeurs : je n'ai pas de selle en cuir sur mon vélo ! » Une référence en forme de clin d'oeil à un article paru le matin même dans les DNA. Il confirme ainsi la possibilité de son futur départ plus rapidement qu'initialement prévu (à la fin de l'année), après huit ans à la tête de l'Université de Strasbourg. Après avoir souhaité une excellente rentrée à toute la communauté universitaire, il a passé le relais à son premier vice-président. « Un campus déserté respire l’ennui. Lorsque le retour des étudiants le fait sortir de sa torpeur estivale, nous sommes heureux, car ces étudiants sont notre raison d’être. » C’est par ces mots que Michel Deneken a ensuite inauguré la rentrée.
Toute une semaine durant, depuis le 1er septembre, les manifestations organisées par le Service de la vie universitaire (SVU) et les associations ont permis aux étudiants de (re)prendre possession de leur campus. Accueil et visites organisés par des volontaires étudiants, village des services égayé par les trublions échassiers de la troupe des Arts’Pitre, barbecue aux 2 000 convives de l’Afges, village des associations… Sans oublier l’agora de rentrée, au Platane, point d’entrée unique pour toutes les démarches pratiques, de la carte de transport au logement en passant par le sport et les bibliothèques. « Ici, vous êtes bien accueillis », a tenu à souligner la rectrice Sophie Béjean, soulignant au passage le temps d’avance de l’Unistra en matière d’accueil : voilà 25 ans que l’agora propose aux étudiants un accueil de qualité.

50 000 étudiants accueillis

Michel Deneken a tout particulièrement souhaité la bienvenue « aux primo arrivants et aux étudiants étrangers : un terme un peu barbare auquel je préfère celui d’ « hôtes », à l’allemande ». Cette année, la barre symbolique des 50 000 inscrits devrait être atteinte. « Cette massification de l’université ne doit pas être vue comme une tare, mais au contraire comme une fierté. Celle d’accueillir les bacheliers sans distinction aucune. »

L’engagement récompensé

Moment-fort de cette rentrée, les Diplômes universitaires d’engagement (DUEE) ont été remis à dix étudiants, gratifiant la volonté de chacun de participer à l’animation de leur campus, dans les domaines culturel, sportif, associatif… « Signe fort du succès et de l’ouverture du dispositif : l’an prochain, il sera élargi à tous les établissements du contrat de site », a annoncé Quentin Menigoz, vice-président Vie étudiante.

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La recherche à l’honneur

Indissociable du volet formation, le volet recherche était également à l’honneur lors des Journées de rentrée, à travers la remise de deux prix. Treize chercheurs ont reçu la reconnaissance de leur établissement pour la qualité de leurs recherches, dix à travers le prix Espoirs de l’Université de Strasbourg, trois en devenant membres juniors de l’Institut universitaire de France (IUF).

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Au fil des années, les Journées de rentrée prenant de l’ampleur, les événements organisés dans ce cadre s’étalent durant tout le mois de septembre. Ce vendredi 9, c’est la journée d’accueil des étudiants internationaux en échange, qui découvriront le campus et la ville à travers un rallye. Et les jours suivants, village de la citoyenneté, broc & bike, Garden culture de l’Afges et Runistra continueront de faire durer le plaisir d’un campus vivant et animé !

Elsa Collobert

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Retour en images sur les Journées de rentrée

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"Je sens que je vais adorer cette fac" : la parole aux étudiants

Les Journées de rentrée donnent à UTV, la télévision de l'Université de Strasbourg, l'occasion de recueillir les premières impressions des étudiants à leur arrivée. Micro-trottoir dans les allées du campus.

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Les services de scolarité sur le pont tout l’été

Une équipe de huit vacataires, épaulés de titulaires, ont pris le relais des composantes à partir du 15 juillet pour guider les futurs étudiants lors de leur inscription. Derrière leur ordinateur ou leur téléphone, une réalité nouvelle cette année : la dématérialisation totale des dossiers d’inscription*.

En cas de problème avec votre inscription : inscriptions@unistra.fr ou 03 68 85 60 00. Derrière ce courriel et ce numéro de téléphone, huit vacataires étudiants ont assuré cet été une permanence entièrement dédiée aux inscriptions administratives des étudiants et futurs étudiants de l’Unistra. Aujourd’hui, la majorité des dossiers étant traitée et les services de scolarité des composantes de retour, la fébrilité est quelque peu retombée à la Direction des études et de la scolarité (DES). « Mais la troisième semaine de juillet, c’était une vraie fourmilière », sourit Vania Grossmann, responsable adjointe du Département gestion des études. « C’est à ce moment qu’ont été traités le plus de dossiers, poursuit Jean-Paul de la Rica, responsable du département. 24 000 au total, soit 8 000 de plus qu’à la même période l’an dernier.
La dématérialisation des dossiers d’inscription, du paiement des droits à l’envoi des justificatifs numérisés, avait été expérimentée l’année dernière par quatre composantes. Pour cette rentrée, elle est généralisée à tout l’établissement.
« Notre logiciel, Apogée, est relié à ceux des Crous et d’Admission post-bac, ce qui simplifie le transfert d’information… Mais pas dans tous les cas. » Quatre des huit vacataires étaient chargés de répondre à ces bugs techniques, et à toutes les questions des (futurs) étudiants et de leurs parents  - « sûrement les plus stressés », témoigne Aline, vacataire depuis trois ans à la DES. Le reste du groupe étant affecté au traitement des dossiers (vérification des pièces numérisées, validation ou demande de renvoi en cas de dossiers incomplets).
À la clé, une accélération des procédures pour les étudiants, et une amélioration qualitative du traitement des dossiers pour les personnels. Preuve du succès du dispositif, selon Jean-Paul de la Rica : « 6 300 certificats de scolarité ont déjà été imprimés, accessibles via l’ENT une fois l’inscription validée ». Ce qui simplifie d’autant les démarches à venir pour les étudiants. Une fois à l’université, ils n’auront plus qu’à récupérer leur Pass campus ! L’assistance via la hotline et le courriel reste accessible jusqu’au 15 septembre.

E. C.

* Ce projet a bénéficié d'un financement de l'Initiative d'excellence, dans le cadre des Investissements d'avenir

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La rentrée d’un maître de conférences

Laurent Raibaut a été nommé maître de conférences à la Faculté de chimie pour cette rentrée 2016-2017. Sa première affectation en tant qu’enseignant-chercheur. L’Actu l’a accompagné dans ses premiers jours à l’Université de Strasbourg.

Ce vendredi 9 septembre, Laurent Raibaut fait sa rentrée « officielle » dans la salle de conférences de la Maison interuniversitaire des sciences de l'Homme-Alsace (Misha) lors de la journée d’accueil des nouveaux enseignants entrant à l’Université de Strasbourg. Et lundi 12, il donnera son premier cours de travaux pratiques (TP). Arrivé à Strasbourg fin août, il a pris connaissance de son nouvel environnement. « J’ai déjà pu me rendre compte à quel point la ville est verdoyante et adaptée pour le vélo. Et visité les laboratoires et salles de TP dans lesquelles je vais évoluer, vraiment bien dotés en matériel », raconte-t-il, très enthousiaste.
Logé dans une chambre à la Villa Arconati-Visconti pendant un mois, le temps de trouver un logement en ville, Laurent a tout de suite été plongé dans le bain. « Je suis à deux pas de l’université, entouré de post-doctorants, de chercheurs invités et de nouveaux arrivants, comme moi ! »
« Fondamentaux de la méthodologie en chimie, TP de chimie de synthèse, organique et inorganique, actualité de la chimie… Je serai chargé de six matières, réparties en 196 heures sur l’année, de la licence 1 au master professionnel », détaille-t-il, assis dans la cuisine commune de sa résidence réservée aux enseignants-chercheurs, la pile de documentation reçue à son arrivée étalée devant ses yeux. Avec laquelle il semble déjà familiarisé. « Il faut dire que je suis un pur produit du système d’enseignement français : classe prépa physique-chimie, école d’ingénieur de chimie, stage de fin d’études à l’Institut Pasteur, thèse au CNRS puis post-doctorat au CEA, organisme public de recherche. » Après Nice – sa ville d’origine –, Clermont-Ferrand, Paris, Lille, Grenoble et Montpellier, il pose sa grosse valise rouge à Strasbourg.

« Un challenge »

L’université est absente de son parcours : paradoxe ? « Cela ne m’effraie pas. J’y voie un challenge : motiver les étudiants, leur faire percevoir le lien entre chimie fondamentale et applications industrielles, entre enseignement et recherche. » Sa précédente expérience, chez Genepep, PME montpelliéraine de synthèse à façon de peptides et de protéines, il compte bien en faire un atout pour révéler ces intrications à ses élèves. « La poursuite d’un équilibre optimal entre enseignement et recherche, et l’exigence de jeter des ponts entre les deux, me motivent aussi au plus haut point. »
En 2014, post-doctorant au CEA de Grenoble, il rencontre lors d’un congrès Peter Faller, alors professeur à l’Université de Toulouse. Intéressé par les travaux novateurs de ce chercheur sur la maladie d’Alzheimer, il apprend que celui-ci vient tout juste d'être nommé à l’Université de Strasbourg. « Je connaissais l’Unistra à travers sa recherche de qualité, ses deux prix Nobel et l’Isis. L’arrivée d’un chercheur de cette stature n’a fait que renforcer son attractivité. »
Très vite il postule pour un poste d’enseignant-chercheur au sein de son équipe, en cours de constitution. Une occasion en or : « Mes recherches en chimie des peptides et protéines sont complémentaires aux siennes, à la croisée de la chimie et de la biologie. » Un dossier de candidature et un résumé de son parcours « en 27 minutes chrono » devant une commission mixte d’experts Unistra/hors-Unistra plus tard, il obtient le poste au sein de cette équipe, rattachée à l’UMR 7177.
L’autre grand moment de sa semaine passée, ça a été la prise de contact avec ses collègues de laboratoire (ci-contre, avec Peter Faller en arrière-plan). Sa nomination ne doit selon lui rien au hasard : « L’opportunité d’intégrer une équipe de recherche correspond à une fenêtre de tir bien précise, à la fois dans son propre parcours et dans celui de l’avancée des recherches de l’équipe. Il s’agit de ne pas la manquer ! » Pour lui, cette mission est accomplie.

E. C.

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Du nouveau dans les restaurants universitaires

Pour la rentrée, le Crous a concocté un nouveau concept de restauration à La Petite Gallia, des horaires élargis aux restaurants Paul-Appell et Gallia, ainsi qu’un resto U Esplanade complètement rénové.

Vous aimez Le 32 ? Vous allez adopter La Petite Gallia nouvelle formule. Rendez-vous à partir du 19 septembre au 1 quai du maire Dietrich pour apprécier l’une ou l’autre de ses formules du marché (entrée-plat ou plat-dessert, 9 €/entrée-plat-dessert avec eau et café offerts, 14 €) et, à l’heure du petit-déjeuner (7 h 30 à 9 h 30), ses viennoiseries et boissons chaudes à l’unité ou en formules (1,80/2,60 €). Une distribution de petits pains aux arrêts de tram et bus Gallia, le matin même de l’ouverture, a pour ambition de faire connaître cette nouvelle formule, clairement destinée aux personnels du Crous et de l’université. « D’ailleurs, la réservation pour le midi est fortement conseillée, par courriel ou téléphone (07 88 81 58 46) », indique-t-on au Crous, La Petite Gallia n’affichant qu’une capacité de 30 couverts.
Après sept mois de travaux, le RU Esplanade (photo) a rouvert ses portes le 5 septembre. Résultat : un système de chauffage ambiant repensé et une toiture rénovée.  Profitant de cette rénovation, le restaurant Le 32, situé au deuxième étage, a été réaménagé « dans un esprit bistrot et cosy ».
Les horaires d’ouverture des restaurants universitaires (RU) Gallia et Paul-Appell sont étendus depuis le 5 septembre. Désormais, tous les soirs de la semaine (de 18 h 30 à 20 h 45) seront proposés des menus répartis entre deux pôles « grillades et italien, des formules plébiscitées par les étudiants ». Cet élargissement est même étendu aux midis (11 h 30 à 14 h) le week-end, pour le RU Paul-Appell.
Côté porte-monnaie, pensez à charger votre Pass campus avant de passer en caisse : si les paiements par espèces sont acceptés pendant deux semaines après la rentrée, ce moyen de paiement sera ensuite le seul accepté, avec la carte bancaire !

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Quand Dalaï-Lama et chercheurs se rencontrent

Cédric Phillipe

À l’occasion d’un déplacement exceptionnel dans la capitale européenne, en cette rentrée, le Dalaï-Lama participe à une discussion scientifique en compagnie d’universitaires de stature internationale à l’Université de Strasbourg, vendredi 16 septembre.

Quels sont les apports mutuels entre neurosciences et méditation ? Quelles interactions entre corps, état de conscience et méditation ? Comment la méditation influe-t-elle sur notre capacité d'action ? Quels liens entre corps et esprit ? Autant de questionnements, à la croisée des connaissances scientifiques et de l'enseignement du Bouddha, qui traverseront les tables rondes thématiques auxquelles prendra part le Dalaï-Lama, vendredi 16 septembre. En visite à Strasbourg, il sera amené à dialoguer avec plusieurs scientifiques dont la renommée dépasse les frontières. Citons Gilles Bertschy (chef du Pôle de psychiatrie, santé mentale et addictologie, Hôpitaux universitaires de Strasbourg, professeur à l'Université de Strasbourg), Michel Bitbol (directeur de recherche CNRS aux Archives Husserl, ENS, Paris), Tania Singer (directrice du Département des neurosciences sociales, Max-Planck Institute for human cognitive and brain sciences, Leipzig) ou encore Matthieu Ricard (moine bouddhiste, traducteur français du Dalaï-Lama). Les discussions seront conduites par quatre modérateurs, dont Michel Deneken, premier vice-président de l'Université de Strasbourg et Cornelius Weiller, professeur à l’Université de Fribourg-en-Brisgau (membre d'Eucor-Le Campus européen), directeur du Service neurologie et neurosciences au centre hospitalier.
Cet événement « nous donne l'occasion de comprendre, à la lumière et avec l’exigence de la rigueur scientifique, ce qu’est la méditation, que nos cultures respectives appréhendent peut-être de manière différente », a déclaré Alain Beretz.

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« La méditation, une arme contre la dépression »

Le professeur Gilles Bertschy est psychiatre, chef du Pôle de psychiatrie, santé mentale et addictologie des Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Spécialiste des troubles de l’humeur, il s’est initié depuis une quinzaine d’années à la méditation, qu’il préconise dans un but thérapeutique pour ses patients dépressifs. En 2012, il a créé avec son confrère, Jean-Gérard Bloch, un diplôme universitaire intitulé Médecine, méditation et neurosciences, à la Faculté de médecine de l’Unistra.

Comment vous êtes-vous intéressé à la méditation ?
Il y a quinze ans, j’ai découvert la méthode MBCT [pour Mindfulness-based cognitive therapy, apparue au Canada et en Grande-Bretagne dans les années 1990, N.D.L.R.]. On s’est alors lancé dans un programme de recherche pour évaluer l’efficacité de la méditation dans la prévention des rechutes dépressives, ce qui n’avait jusque là été fait que par les créateurs de la méthode.

Les données des études cliniques permettent-elles d’évaluer l’intérêt de la méditation dans la dépression ?
Oui : par rapport à un patient qui ne prend plus d’antidépresseurs et qui ne fait pas de méditation, celui qui médite voit le risque de rechute sur une année réduit de 30 %. Ça ne veut donc pas dire que la méditation est un remède miracle, mais c’est néanmoins significatif.

Pourquoi la méditation permet-elle d'aider à prévenir la rechute ?
Notre activité psychique est comme une rivière de pensées successives. La méditation consiste en quelque sorte à cultiver l’art de sortir de la rivière pour la regarder s’écouler. Elle développe justement la capacité du patient à repérer ce qui se passe à l’intérieur de lui-même pour ne pas se laisser "embarquer" par ses pensées négatives automatiques, qu’il peut apprendre à reconnaitre comme des productions de son esprit et non comme la réalité.

Quels sont les exercices que vous utilisez pour la méditation thérapeutique ?
Cela passe par une pleine attention à l’instant présent. La respiration, la sensation de contact avec le sol, par exemple. L’attention aux saveurs de ce que vous mangez, aux odeurs qui vous entourent, à l’air sur votre peau. Autant de choses auxquelles on ne prend pas garde en temps normal. Ces exercices permettent d’aiguiser notre capacité à repérer le phénomène dépressif comme une production de notre esprit et proposent des stratégies simples pour enrayer le processus de dégradation de l’humeur. Ça fonctionne, à condition de s’exercer régulièrement, et pas seulement au moment où ces pensées affleurent.

Pour quels patients la méditation est-elle la plus efficace ?
Il semble que les gens qui sont fréquemment confrontés au réveil d’émotions douloureuses vont davantage tirer profit de cette méthode : il pourrait s’agir en particulier des gens dont la rémission de la dépression est instable, ou dont l’histoire de dépression s’est construite autour de la maltraitance ou de traumatismes infantiles. De la même manière, chez les patients qui souffrent des douleurs chroniques, la méditation ne réduit pas la sensation de la douleur, mais permet de mieux l’accepter.

La méditation est-elle aussi liée à une forme de spiritualité ?
Il est vrai qu’à travers l’activité de méditation, on ouvre sur une dimension spirituelle car la pratique méditative promeut un rapport de bienveillance et de compassion envers soi-même et envers les autres. On peut parler d’une expérience de spiritualité laïque. Si parfois certaines personnes initiées à la méditation poussent leur chemin personnel plus loin, du côté du religieux, c’est une affaire personnelle qui ne relève pas de notre champ d’intervention. Notre objectif n’est pas de former des bouddhistes.

Comment la faculté voit-elle cet enseignement ?
Les jeunes médecins sont très curieux et s’y intéressent volontiers. On ne peut pas dire qu’on soit exposés à un ostracisme, mais quand on a lancé notre diplôme universitaire Médecine, méditation et neurosciences, en 2012, j’ai cru comprendre qu’il y avait eu quelques froncements de sourcils à la Faculté de médecine. Mais sans plus de difficultés que cela. Les traitements que nous utilisons ont été évalués sur des critères scientifiques.

Recueilli par Baptiste Cogitore

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Une année universitaire bien remplie!

Traditionnels ou exceptionnels, plusieurs événements incontournables rythmeront les prochains mois à l’Université de Strasbourg. Prenez date !

du 10 au 16 octobre

Fête de la science

Fête de la science

Cette année, la manifestation de médiation scientifique grand public souffle ses 25 bougies. Expositions, animations, conférences, expériences : une occasion unique de poser un autre regard sur la science.

12-13 octobre

Journées de la mobilité internationale

Journées de la mobilité internationale

Toutes les questions préalables au départ à l’étranger dans un cadre universitaire trouvent leurs réponses aux Journées de la mobilité ! Le plus du rendez-vous ? Rencontrer des étudiants ayant eux-mêmes vécu l’expérience de l’expatriation !

Deuxième quinzaine du mois de novembre

Élections

Élections

Les personnels, dans un premier temps (17 novembre) puis les étudiants (22 et 23) sont appelés aux urnes pour élire un nouveau conseil d’administration, chargé dans un second temps d’élire le nouveau président de l’université (13 décembre). Qui pour succéder à Alain Beretz ?

25 novembre

Commémoration des événements de 1943

Commémoration des événements de 1943

Chaque année, une cérémonie commémore les rafles d’étudiants et d’enseignants ayant eu lieu en 1943, à l’Université de Strasbourg alors repliée à Clermont-Ferrand. Un moment de recueillement fort pour la communauté universitaire.

1er décembre

Cérémonie des retraités

Cérémonie des retraités

Les personnels retraités de l’année 2016 qui s’achève sont mis à l’honneur à travers cette cérémonie qui leur est dédiée, rythmée par une remise de médailles et des témoignages vidéo captés par la Direction des usages du numérique.

Mi-janvier

Fermeture de la bibliothèque Blaise-Pascal

Fermeture de la bibliothèque Blaise-Pascal

Afin de céder la place au Studium, future Maison de l’étudiant-Learning centre, dont l’ouverture est fixée à septembre 2019, la bibliothèque Blaise-Pascal ferme définitivement ses portes au public. Les personnels de l’établissement déménageront dans la foulée.

18 mai

Distinctions honorifiques

Distinctions honorifiques

S’il est une tradition à l’université c’est bien celle des distinctions honorifiques. Chaque année, personnels administratifs et enseignants-chercheurs particulièrement méritants sont promus dans les ordres des palmes académiques et national du mérite.

23 juin

Prix de thèses et diplômes de doctorat

Prix de thèses et diplômes de doctorat

En 2015, 448 docteurs ont reçu leur diplôme de l’Université de Strasbourg et 21 ont été primés. Une cérémonie en forme de rite de passage et à la symbolique forte pour ces diplômés.

Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. Elle s’enrichira au fil des semaines et vous retrouverez toutes les informations sur le portail unistra.fr et dans L’Actu.