N°127
édition du 9 septembre 2016
Erasmus+ est le programme européen dédié à l'éducation, la formation, la jeunesse et le sport pour la période 2014-2020. Doté de 14,8 milliards d’euros, il permet de financer des mobilités individuelles et des projets collaboratifs avec des partenaires européens, voire internationaux.
Les résultats de l’appel à propositions 2016 du programme Erasmus+ sont parus cet été. Malgré une sélection forte sur cet appel, trois projets impliquant l’Université de Strasbourg ont été sélectionnés :
Le projet Jean-Monnet « Conflits et coopérations dans les régions frontalières de l’Union européenne » vise à favoriser l’échange d’expériences et le débat sur le rôle de la frontière dans le processus d’intégration européenne. Il est coordonné par la professeure Birte Wassenberg, dans la continuité de sa chaire Jean-Monnet sur la coopération transfrontalière. Il s’agit de l’unique projet coordonné par une université française retenu dans le cadre de cet appel 2016. Il permettra d’organiser, à Strasbourg, quatre tables rondes et quatre séminaires-débats. Chaque séminaire examinera deux régions transfrontalières (dont l’espace du Rhin supérieur) pour une analyse comparative. Outre un financement de 60 000 € sur deux ans, c’est aussi un prestigieux label européen, reconnu au niveau international, qui est attribué à l’Université de Strasbourg et à Sciences Po Strasbourg.
Le réseau Jean-Monnet « Comparing and contrasting EU migration and border policies - Are they exemplary ? » est coordonné par l’Université de Victoria au Canada, en partenariat avec notre université, l’Université turque Bilkent et l’Université japonaise d’Hokkaido. Grâce à la subvention européenne de 277 117 €, le consortium organisera les activités suivantes : quatre ateliers, une conférence, une base de données, trois publications et un cours ouvert en ligne sur les questions relatives à la frontière et à la migration. Pour l’Université de Strasbourg, la responsable scientifique est la professeure Birte Wassenberg.
Dans le contexte d’une demande croissante en énergie solaire dans les pays de la rive sud de la Méditerranée et d’un manque de personnels suffisamment formés, ce projet Medsol « Strenghtening capacities of south-mediterranean higher education institutions in the field of solar energy by enhancing links among applied research, business and education » vise à améliorer la formation au niveau master, en énergie solaire, au Maroc et en Égypte. Pendant trois ans, l’équipe du projet s’attèlera à renforcer l’approche multidisciplinaire des diplômes existants, ainsi que l’amélioration du lien avec les entreprises et des centres de recherche. En outre, il permettra à 128 étudiants marocains et égyptiens des universités partenaires de réaliser un stage dans le consortium, au sein d’une université, d’une entreprise ou d’un organisme de recherche. À Strasbourg, cette formation par la recherche des étudiants impliquera des équipes d’accueil de l’IPCMS (DCMI), de l’ECPM (filière matériaux) et d’ICube (MaCEPV). Ce projet bénéficie de la subvention la plus conséquente pour cet appel : 1,6 million d’euros. Le coordinateur scientifique est le professeur Aziz Dinia de l’ECPM. Ce projet s’appuie sur le projet européen de recherche (FP7) Eurosunmed, coordonnée par Abdelilah Slaoui, directeur de recherche au CNRS.
Le Pôle unique d’ingénierie (PUI) vous propose plusieurs formations consacrées à Erasmus+ :
- le 20 septembre après-midi : les opportunités de financements de ce programme (master Erasmus Mundus, partenariat stratégique, projet de renforcement des capacités, actions Jean-Monnet et projets collaboratifs Sport) renseignement et inscription par courriel ;
- le 8 novembre après-midi : monter un partenariat stratégique du programme Erasmus+ (inscriptions par courriel avant le 7 octobre via la fiche d’inscription) ;
- le 24 novembre après-midi : monter un projet de renforcement des capacités (ex Tempus) du programme Erasmus+ (inscriptions par courriel avant le 18 octobre via la fiche d’inscription).
Dans le cadre de son dispositif d'amorçage de la coopération internationale, l'appel à projets de la Direction des relations internationales (DRI) est renforcé pour 2016.
Vous souhaitez rencontrer des partenaires à l'étranger ? Inviter vos homologues d'universités partenaires à l'Unistra ? À tout moment de l'année, vous pouvez adresser une demande de soutien financier à la Direction des relations internationales. Une commission se réunit tous les deux mois pour instruire les dossiers. La prochaine de ces réunions aura lieu jeudi 6 octobre 2016. Pour que votre demande soit examinée lors de la prochaine commission, votre demande doit être adressée d'ici le d'adresser vos demandes d'ici le vendredi 30 septembre. Le dossier de candidature complété est à renvoyer par courriel.
Vous organisez une école d’été franco-allemande ou un séminaire de recherche franco-allemand en 2017 ? N’oubliez pas de faire votre demande de subvention auprès de l’UFA avant le 15 septembre !
L’Université franco-allemande (UFA) peut subventionner votre projet, dans le cadre de son appel Manifestation de mise en réseau de jeunes chercheurs. Il vise à faciliter la mise en réseau de doctorants et/ou post-doctorants entre la France et l’Allemagne, sous la forme d’une école d’été ou d’un ou plusieurs atelier(s) de recherche. Le public-cible doit être composé de doctorants et/ou de post doctorants, mais l’ouverture aux étudiants de master est possible. Le partenariat doit être composé d’au moins un établissement français et un établissement allemand. La participation d’un troisième pays est encouragée. La subvention est généralement comprise entre 2 000 et 15 000 €. La durée minimum est de deux jours et la durée maximale recommandée est de deux semaines. Trois dates limites de dépôts de projets ont lieu dans l’année : 15 mars, 15 juin et 15 septembre. La durée d’évaluation des dossiers par l’UFA est de quatre mois maximum. Les demandes sont donc à déposer d’ici jeudi 15 septembre Avant soumission, les dossiers doivent être validés par le Pôle unique d’ingénierie avant la signature de l’établissement.
La date limite de dépôt des dossiers pour la première session 2017 du conseil de publication est fixée au 30 septembre 2016.
Conformément à ses missions de service public, l'Université de Strasbourg promeut la diffusion de la culture, de l'information scientifique et de la recherche. A cette fin, elle entend faciliter la publication des travaux des équipes de recherche en soutenant les projets d'édition des chercheurs dans l'ensemble des domaines d'enseignement et de recherche de l'université.
Ce soutien se traduit par l'octroi d’aides financières aux éditeurs, après évaluation des projets par des experts spécialistes reconnus du sujet. Les subventions sont attribuées par la commission de la recherche, sur proposition du conseil de publication, que les auteurs s'adressent pour leur projet éditorial aux Presses universitaires de Strasbourg ou à un autre éditeur.
Pour la première édition 2017, la clôture du dépôt des dossiers est fixée au vendredi 30 septembre 2016 et les décisions du conseil de publication seront rendues en janvier 2017. Toutes les informations sur la procédure, ainsi que les formulaires à télécharger sont disponibles sur le site de l’université.
Le prix Louise-Weiss de littérature des étudiants de l'Université de Strasbourg a pris son envol. Sélectionnées parmi 140 textes, les dix nouvelles de ce volume déclinent le thème de "La blessure" dans une variété de formes qui témoigne d'une belle créativité de la communauté étudiante.
La préface de l’écrivain Yves Charnet, parrain de nos jeunes auteurs, nous rappelle que la blessure peut être un destin en littérature. S’il souligne que « chaque texte est signé par le "douloureux secret" de celui qui l’écrit », les nouvelles de ce volume montrent aussi comment la blessure peut être apothéosée par l’écriture.
Les dix lauréats sont : Manon Tendil (1er prix), Clémentine Kalmbach (2e prix), Suzon Lejeune (3e prix), Nathaniel Hayoun, Marisa Rubin, Aurore Bérard, Etienne Jeannot, Morgan-Alexander Remy, Léa Demaison et Sébastien Laussel.
ISBN : 978-2-86820-939-9 - 120 pages - 10 € - En vente en librairie ou en commande en ligne sur le site des Presses universitaires de Strasbourg.
Quatre revues viennent de paraître aux Presses universitaires de Strasbourg (PUS).
Scolia - Des connecteurs argumentatifs aux opérateurs discursifs - n° 30/2016 - Coordonné par Jesús Vázquez Molina
Les travaux sur les marqueurs du discours se sont multipliés ces dernières années, étayés par des approches fort diverses. Un certain nombre de ces éléments sont étudiés dans ce numéro. Ils y sont analysés en tant qu'opérateurs discursifs dont le rôle essentiel est d’instruire des opérations sémantico-pragmatiques. De telles opérations constituent des stratégies discursives diverses qui configurent des agencements particuliers de points de vue. Cette méthodologie établit, tout particulièrement, les similitudes et les différences entre les opérateurs analysés et, parallèlement, détermine les différentes entités sémantiques sous une même entité lexicale.
ISBN : 978-2-86820-944-3 - 190 pages - 16 € - En vente en librairie ou en commande sur le site des PUS.
ReCHERches - Marionnettes roumaines : rétrospectives, prospectives - n° 16/2016 - Coordonné par Hélène Lenz
Les marionnettes de Roumanie et de Moldavie ont une histoire plurimillénaire. Textes, formes, scénographies ont été adaptés à des contraintes religieuses et politiques. Elles ont affronté les pouvoirs, accompagné les commerces, l'invention de fééries sous domination ottomane, dans l'empire austro-hongrois, sous le communisme et au-delà, hors frontières ou à l’intérieur. Leurs tribulations se prolongent aujourd’hui dans les ateliers, le théâtre, le cinéma d’animation. Avec une pièce inédite et des entretiens, sont réunis dans ce numéro douze articles de spécialistes qui révèlent les virtualités d’un genre non révolu et qui établissent un état des lieux de la seconde moitié du 20e siècle à nos jours.
ISBN : 978-2-86820-941-2 - 212 pages - 18 € - En vente en librairie ou en commande sur le site des PUS.
Recherches germaniques - De la Lebensreform à l’altermondialisme. Métamorphoses de l’alternativité ? / Lebensreform – Antiglobalisierung. Metamorphose der Alternativbewegungen? - Hors-série n° 11/2016 - Coordonné par Catherine Repussard
La poussée alternative qui s'exprime avec force autour de 1900 dans le cadre des mouvements de la réforme de la vie (Lebensreform) est marquée par la recherche d'une adéquation de l'homme à son environnement et s'affirme comme réforme de soi (Selbstreform) au sein d’une communauté repensée, notamment sur le plan économique. Elle visait ainsi à ouvrir une « troisième voie », transcendant à la fois le système capitaliste et le modèle socialiste, oscillant entre « capitalisme utopique » et « social-libéralisme ». L’écho de ce « grand recommencement » auquel aspiraient les réformateurs de la vie semble avoir résonné durablement au sein du paysage protestataire qui cherche aujourd’hui encore à « défaire le développement pour refaire le monde » (slogan du Forum social de Porto Alegre, 2002). L’altermondialisme qui émerge autour de 2000 et que l’on peut saisir comme désir utopique d’un autre monde et de facto d’une « autre mondialisation » ne fait pas exception. Ce type de mobilisation dont le déploiement se jouerait des frontières peut être saisi comme la riposte d’une société civile transnationale à la globalisation marchande. Si « plus de liens, moins de biens » doit contribuer à une réévaluation tant de l’individu que de son environnement naturel, social et économique, l’altermondialisme se situe effectivement dans le sillage des idéaux issus de la Lebensreform. Cet ouvrage collectif propose d’aborder les deux mouvements « en résonance", malgré le contexte fort différent qui en a vu l’émergence et le changement d’échelle impliqué.
ISBN : 978-2-86820-952-8 - 262 pages - 20 € - En vente en librairie ou en commande sur le site des PUS.
Ranam - Contacts, frictions, clashes : modes of construction of anglophone culture - n° 49/2016 - Coordonné par Anne Bandry-Scubbi
Ce numéro étudie le jeu entre les trois notions de « contacts », « frictions » et « heurts » dans divers aspects de la culture anglophone, afin d'analyser les dynamiques conflictuelles. Des frictions entre théories critiques sur la langue ou la littérature aux heurts entre vues politiques ou artistiques dans les contextes britannique, australien, irlandais et américain, en passant par la Première Guerre mondiale, Shakespeare et la téléréalité, les treize articles analysent les processus à l'œuvre dans l’élaboration de représentations résultant de la confrontation entre conceptions du monde ou de la société qui paraissaient ou paraissent encore irréconciliables.
This volume examines the interplay between the three notions of 'contacts', 'frictions' and ‘clashes’ in Anglophone culture so as to analyse the dynamics of conflict, SEARCH’s theme of reflexion. From frictions between critical theories on language or literature to clashes between political or artistic views in the British, Australian, Irish and American contexts, taking into account World War One, Shakespeare and reality TV, the thirteen contributions focus on the processes at work in the elaboration of representations resulting from conceptions of the world or of society which seemed or still seem irreconcilable.
ISBN : 978-2-86820-945-0 - 226 pages - 19 € - En vente en librairie ou en commande sur le site des PUS.
L’ouvrage Agir par la parole. Porte-paroles et asymétries de l’espace public, sous la direction de Philippe Juhem et Julie Sedel, vient de paraître. Il est soutenu par le conseil de publication de l’Université de Strasbourg.
Dans les espaces politiques civilisés de nos États parlementaires, les conflits politiques et les revendications ne prennent plus des formes violentes mais passent par l’usage de discours politiques contrôlés au sein d’un espace public institutionnalisé. Les occasions sont nombreuses au cours desquelles les différents protagonistes du jeu politique cherchent à convaincre les journalistes du bien-fondé de leur point de vue. Les interventions de groupes nouveaux – les représentants des « banlieues », ceux des victimes de l’explosion de AZF – s’entremêlent dans le récit journalistique de l’actualité avec les déclarations des porte-paroles d’organisations syndicales ou professionnelles plus institutionnalisés – CGT, Medef, Greenpeace, etc. – pour dessiner une arène publique dans laquelle l’action du gouvernement est discutée et réorientée continûment en fonction des rapports de force qui y sont construits.
Aussi la tentation est forte pour les journalistes ou les analystes de considérer que la qualité des porte-paroles joue un rôle décisif dans le résultat final des interactions conflictuelles du jeu politique. Les rapports de force induits par les mouvements sociaux ne seraient plus véritablement matériels ou directs – le blocage des trains lors d’une grève empêchant la circulation des marchandises et des voyageurs et contraignant le gouvernement à négocier – mais plutôt symbolique : l’important est que le mouvement apparaisse aux journalistes justifié et acceptable, l’éditorialisation positive ou négative des rédactions conduisant à la production de sondages susceptibles de conforter le gouvernement ou de l’obliger à infléchir ses orientations.
À travers les contributions de chercheurs en sociologie et en sciences politiques, cet ouvrage se propose de répondre à la question suivante : n’est-il pas excessif de faire de la parole des différents groupes et de la qualité inégale de leurs interventions un facteur décisif de la définition des priorités du gouvernement ?
Philippe Juhem, maître de conférences à l’Institut d’études politiques de l’Université de Strasbourg et Julie Sedel, maîtresse de conférences à l’Université de Strasbourg, sont tous les deux chercheurs au laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (Sage, UMR 7363).
Editions Presses universitaires de Rennes - Collection « Res Publica » - ISBN : 978-2-7535-4986-9 - 224 pages - 20 €
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 20 septembre midi pour une parution le vendredi 23 septembre 2016. Consultez les dates des prochains numéros.
